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Analyse technique de l’instrument avant restauration:

Buffet :

             La boiserie de style éclectique mêle des éléments néo-baroques, tels le positif postiche et les couronnements du grand corps, et des éléments néo-classiques, tels les arcs en plein cintre du premier étage de la tuyauterie.

           Le meuble est constitué d’une façade en chêne verni, il est non porteur puisque les sommiers reposent sur une charpente en chêne. A l’intérieur, les parois sont en sapin non peint, notamment pour fermer le soubassement. A l’arrière, une des portes ouvrant sur la machine Barker a été remplacée par une porte en contreplaqué. Les deux boîtes expressives sont en sapin peint, avec jalousies verticales à l’avant.

    Les tuyaux de façade sont en étain, avec écussons rapportés en plein cintre, sans oreilles. Les deux plus grands tuyaux (C et Cs de la Montre 16) ont montré assez rapidement des faiblesses, ce qui a conduit un facteur (Jacquot en 1957 ?) à les suspendre, mais en supprimant leur agraffe au croissant, ce qui n’a fait qu’augmenter leur déformation. Celui de droite (C) a une bouche fortement déformée. Les tuyaux de la partie supérieure de la façade, de même que ceux du positif postiche, sont tous des chanoines. Deux tuyaux de la partie supérieure sont même dépourvus de pieds.

Composition actuelle des jeux :

(avec l’orthographe des jeux figurant à la console ; les jeux de combinaisons sont indiqués en italique)

I Grand-orgue (56 notes, C-g’’’)
Montre                            16
Bourdon                         16
Montre                               8
Bourdon                           8
Flûte                                  8
Viole de Gambe              8
Prestant                            4
Flûte octaviante              4
Quinte                         2 2/3
Doublette                          2
Grand Cornet                   8     (5 rgs)
Pleinjeu                            2     (5 rgs)
Basson                           16
Trompette                         8
Clairon                              4

II Positif expressif (56 notes, C-g’’’)        
Principal                           8
Flûte amabile                   8
Cor des Alpes                  8
Salicional                         8
Eolienne                           8    
Flûte douce                      4
Dulciana                           4
Doublette                          2
Trompette                         8
Clarinette                          8

III Récit expressif (56 notes, C-g’’’)
Quintaton                       16
Diapason                          8
Bourdon                           8
Flûte harmonique           8
Voix céleste                      8
Flûte octaviante              4
Octavin                              2
Basson                        8-16
Trompette harmonique   8
Basson-Hautbois            8
Voix humaine                  8
Clairon                              4

Pédale (30 notes, C-f’)
Contrebasse                  16
Soubasse                       16
Quinte                      10 2/3
Flûte                                  8
Violoncelle                       8
Flûte douce                      4
Bombarde                      16
Trompette                         8
Clairon                              4

Accouplements II/I, III/I et III/II
Tirasses I/P, II/P et III/P
Appel machine
Appels anches I, II, III et P
Forte (appelle tous les jeux du grand-orgue et de la pédale)
Pédale de crescendo
Trémolo III

Sommiers :

            Tous les sommiers sont de Dalstein-Hærpfer, à pistons (“Kegelladen”), construits à la manière de Walcker, en chêne, avec des bois très bien choisis. D’une manière générale, ces sommiers ne sont pas en trop mauvais état, même si l’on peut voir des fentes par dessous, assurément dues à un chauffage excessif.

• 2 sommiers pour la Montre 16 et la Montre 8 du grand-orgue, placés immédiatement derrière la façade, au premier étage de la tuyauterie. Le sommier du côté C a 2832 mm de large sur 288 mm de profondeur, celui du côté Cs a 2585 mm de largeur et la même profondeur. Division diatonique :
Côté C : C  D  E  Fs  Gs  B  c  d  e’  fs’  gs’  b’  c’’  d’’  e’’ fs’’  gs’’  b’’  c’’’  d’’’  e’’’  fs’’’  e  fs  gs  b [canal des jeux] c’  d’
Côté Cs :  ds’  cs’  h  a  g  f  g’’’  f’’’  ds’’’  cs’’’  h’’  a’’  g’’  f’’  ds’’  cs’’  h’  a’  g’ f’  ds cs H  A  G  F  Ds  Cs
Deux portevents en bois relient les “gravures de jeux” entre les deux sommiers, au centre. Ordre des chapes :
1) Montre 16
2) Montre 8

• 1 sommier pour les jeux de combinaisons du grand-orgue, placé au même niveau mais en retrait, dans la moitié de droite. Division chromatique avec basses à droite. Largeur de 3520, profondeur de 685 mm. Ce sommier est en fait constitué de deux parties accolées, l’une pour les basses, de 1790 mm de largeur, et l’autre pour les dessus, de 1730 mm de largeur. Ordre des chapes :
1) Doublette 2
2) Quinte 2 2/3
3) Cornet 5 rgs
4) Plein-Jeu 5 rgs
5) Basson 16
6) Trompette 8
7) Clairon 4

• 1 sommier pour les autres jeux de fonds du grand-orgue, placé au-dessus du précédent, au deuxième étage à droite, chromatique avec basses à droite. Largeur de 3520 mm, profondeur de 665 mm. Même division que le sommier des jeux de combinaisons. Comme ce dernier, il est assemblé en deux parties accolées, de 1785 mm (basses) et 1730 mm (dessus). Ordre des chapes :
1) Bourdon 16
2) Flûte 8
3) Viole de Gambe 8
4) Bourdon 8
5) Flûte octaviante 4
6) Prestant 4

• 1 sommier pour le positif expressif, placé au première étage à gauche, derrière le sommier des Montres. Largeur de 3528 mm (en deux parties accolées, 1798 mm pour les basses et 1730 mm pour les dessus) et profondeur de 950 mm. Division chromatique avec basses à gauche. Ordre des chapes :
1) Flûte douce 4
2) Principal 8
3) Dulciana 4
4) Cor des Alpes 8
5) Salicional 8
6) Eolienne 8
7) Flûte amabile 8
8) Trompette 8
9) Clarinette 8
10) Doublette 2

• 1 sommier pour les jeux de fonds du récit expressif, placé au troisième étage au centre, dans l’axe de l’instrument, un peu en retrait par rapport à la façade. Division diatonique avec basses aux extrémités et canal des jeux au centre. Chaque moitié a 1710 mm de largeur et 745 mm de profondeur. Ordre des chapes :
1) Voix humaine 8
2) Basson-Hautbois 8
3) Flûte octaviante 4
4) Voix céleste 8
5) Diapason 8
6) Quintaton 16
7) Flûte harmonique 8
8) Bourdon 8

• 1 sommier pour les jeux de combinaisons du récit expressif, placé immédiatement derrière le précédent, avec la même division, la même largeur et une profondeur et 365 mm. Ordre des chapes :
1) Octavin 2
2) Basson 8 -16
3) Trompette harmonique 8
4) Clairon 4

• 1 sommier pour les grands jeux de fonds de la pédale, placé au premier étage, à l’arrière à droite. Il est lui aussi divisé en deux parties accolés, avec une largeur totale de 3537 mm (1947 + 1590 mm) et une profondeur de 400 mm. Division diatonique, avec, de gauche à droite : g gs fs a f b e h ds c’ d cs’ d’ ds’ cs (posté entre f’ et cs) e’ f’ c H B A Gs G Fs F E Ds D Cs C. Ordre des chapes :
1) Quinte 10 2/3
2) Contrebasse 16

• 1 sommier pour les autres jeux de fonds de la pédale, placé au deuxième étage, à l’arrière à droite. Il est également subdivisé en deux parties accolées, avec une largeur total de 3540 mm (1785 + 1755 mm) et une profondeur de 540 mm. Division diatonique avec c’-f’ alternés avec fs-h, en sens inverse. Ordre des chapes :
1) Flûte douce 4
2) Violoncelle 8
3) Flûte 8
4) Soubasse 16

• 1 sommier pour les jeux d’anches de la pédale, placé au premier étage, à l’arrière à gauche, derrière le positif. Sa largeur totale est de 3530 mm, subdivisée en deux parties de 1723 mm (basses) et 1807 mm (aigus), sa profondeur est de 355 mm. Division diatonique en mitre pour C-Fs puis chromatique, de gauche à droite, avec retour de droite à gauche pour c’-f’. Ordre des chapes :
1) Clairon 4
2) Trompette 8
3) Bombarde 16

Transmission :

            La mécanique est conforme à ce que l’on peut observer dans tous les instruments de Dalstein-Hærpfer construits entre 1870 et 1895, mais avec un degré de complexité bien plus grand. Il s’agit d’une mécanique non suspendue, à équerres, avec vergettes en sapin et équerres en laiton. Les abrégés comportent des cadres en chêne et des crapaudines en hêtre. Les rouleaux sont soit en sapin, principalement pour les claviers manuels, soit en fer peint en noir, principalement pour la pédale. Dans les deux cas, les bras sont en fer. Comme toujours chez Dalstein-Hærpfer, les écrous des tiges filetées en sont pas en cuir mais en bois, en hêtre.

            La machine Barker est placée dans le soubassement, dans l’axe de l’instrument. Il s’agit d’un modèle dérivé de ceux de Cavaillé-Coll, avec soupape de décharge à l’extérieur de la gravure. Elle comporte cinq étages, les étages inférieurs ayant 11 soufflets et le dernier 12 soufflets.

            A l’origine, il y avait deux accouplements et deux tirasses. Les balanciers des accouplements II/I et III/I se trouvent dans le soubassement, au-dessus de la machine Barker, tandis que ceux des tirasses I/P et II/P se trouvent dans la console. En 1936, Jacquot a ajouté un accouplement III/II et une tirasse III/P dans l’espace disponible derrière la machine Barker. Ces ajouts ont été faits selon une technologie très proche de celle d’origine, ils sont de bonne qualité et fonctionnent bien.

            Le tirage des jeux se fait par des vergettes en sapin, avec des balanciers d’équilibrage munis de contrepoids. Le tirage des trois jeux d’anches de la pédale a été modifié par Jacquot : alors que l’appel des jeux d’anches de la pédale se faisait à l’origine par un coupe-vent, comme pour les claviers manuels, Jacquot a laissé le coupe-vent de la pédale en position ouverte et a intercalé une machine pneumatique entre les vergettes de ces trois jeux d’anches, située dans le soubassement.

Console :

       La console est indépendante, de Dalstein-Hærpfer, tournée vers le chœur. Le meuble est en chêne verni, ultérieurement recouvert de cire.

      Les trois claviers sont en chêne, avec frontons à angle droit au grand-orgue et biseautés au positif et au récit, plaqués d’os. Naturelles plaquées d’ivoire, d’origine sauf une dizaine de plaquettes dépareillées. Feintes en ébène. Octave 160 mm (division à l’allemande), longueur des palettes 44 mm au grand-orgue, 48 mm au positif et 45 mm au récit, longueur des feintes 75 mm au grand-orgue, 73 mm au positif et 67 mm au récit.

      Le pédalier est de Dalstein-Hærpfer, en chêne, droit, non concave. Octave : 416 mm, longueur des naturelles 500 mm et longueur des feintes 130 mm. Le banc est de Dalstein-Hærpfer, en chêne, avec montants en forme de lyre.

    Les tirants sont de section ronde, disposés en trois gradins de part et d’autre des claviers. Ces trois gradins sont en beau chêne verni coupé sur quartier, avec chanfreins en quart de rond en bois laqué de noir ; ils sont caractéristiques de la manière de Dalstein-Hærpfer autour des années 1880. Les tirants ne sont pas en chêne mais en bois fruitier vernis, avec des cravattes en feutre rouge. Ils ne sont pas à accrocher, grâce à un ressort intérieur qui les maintient en position ouverte ou fermée, et leur course est assez faible (40 mm). Les pommeaux tournés sont en palissandre, avec porcelaines roses pour le grand-orgue, bleues pour le positif, verts pour le récit et blanches pour la pédale. Ces porcelaines sont au complet, très homogènes. Les tirants sont ainsi disposés :

Gradins de gauche :

Pr. 4            Fl. oct. 4      Bd. 8       V. de G. 8      Fl. 8         Bd. 16         M. 8       M. 16

Cl. 4 (Pd)        Cl. 4         Tr. 8           Bas. 16      Ct 5 rgs    P.-J. 5 rgs     D. 2     Qu. 2 2/3

              Tr. 8           Bb. 16     Vlc. 8         Fl. 8        Sb. 16         Qu. 10 2/3   Cb. 16 

Gradins de droite : 

Diap. 8         Qu. 16        Fl. h. 8         Bd. 8      V. Cél. 8    Fl. oct. 4    V. Hum. 8    Bas.-H. 8

Pr. 8     Cor des Al. 8    Fl. am. 8         Sal. 8         Oct. 2      Bas. 8-16   Tr. harm. 8      Cl. 4

       Fl. 4 (Pd)        Eol. 8          Dulc. 4       Fl. d. 4        D. 2            Tr. 8               Cl. 8

      Les accouplements et les appels se font par des pédales à accrocher en fer, disposées sur deux étages ; elles sont homogènes, à l’exception de celle de la tirasse du grand-orgue, à l’extrémité de gauche. Sous ses pédales se trouvent des inscriptions sur du carton, placées sous verre, avec des couleurs correspondant aux couleurs des porcelaines. La disposition a été modifiée par Jacquot en 1936, lorsqu’il a ajouté l’accouplement III/II et la tirasse III/P ; Jacquot a collé six morceaux de carton blanc sur les plaques de Dalstein-Hærpfer (pour les 3 tirasses, l’accouplement II/III, l’appel de la machine et l’appel des anches de la pédale).

Disposition actuelle :

       III/II                  Machine                                               Anches Péd.
I/P          II/P       III/P         II/I         III/I              Forte Anches I     Anches II    Anches III    Trémolo

Disposition d’origine :

      Accpt gén.           Machine                                          Anches Péd.
Orage        I/P       II/P         II/I         III/I              Forte Anches I     Anches II    Anches III    Trémolo

      Au centre se trouvent trois bascules en chêne, de Dalstein-Hærpfer, avec, de gauche à droite, l’expression du positif, l’expression du récit et le crescendo. Elles ont été recouvertes de caoutchouc, avec une butée en métal pour celle de l’expression du positif. Le crescendo se fait par deux rouleaux en bois qui tournent à l’aplomb des tirage des jeux et qui tirent les vergettes de tirage des jeux, en fonction de la position du rouleau.

     L’appel de la sonnette du souffleur, qui est conservée dans le soubassement, se faisait par un petit bouton à tirer, sur un panneau du soubassement, derrière l’organiste, à sa droite. Ce bouton existe toujours mais le mécanisme qui le reliait à la clochette a en grande partie disparu.

     La plaque d’adresse se trouve en fronton au centre de la console, au-dessus du troisième clavier. Elle est en ébène incrusté de laiton, indiquant :
DALSTEIN-HAERPFER
FACTEUR - D’ORGUES
BOULAY (LORRAINE)

Tuyauterie :

            Tous les jeux de fonds, que ce soit en métal ou en bois, ont été confectionnés dans les ateliers de Dalstein-Hærpfer à Boulay. Ils sont caractéristiques de la manière de cette manufacture autour de 1880, avec aplatissages en ogive et plus en plein cintre comme durant la période autour de 1870. Mais alors que les tuyaux en métal de Dalstein-Hærpfer sont ordinairement marqués à la pointe sèche, tant pour l’indication du jeu que pour celle de la note, ici la plupart des notes sont poinçonnées (C  CS  D DS  E  F  FS  G  GS  A  B  H), au moins sur le corps sinon à la base des pieds, de même que l’indication du clavier (I M, ou II M , ou III M, pour “erstes Manual”, etc.), voire certaines indications de jeux (“D 2” pour les deux Doublettes). Mais la plupart des tuyaux conservent l’indication complète du nom du jeu gravée à la pointe sèche sur tous les tuyaux de métal, ainsi que parfois la note à la base du pied. Après ce chantier, la manufacture de Boulay n’utilisera plus ces poinçons, qui ne reprendront du service qu’après 1920, chez Frédéric Hærpfer. Les tuyaux de métal ont des pieds de 195 mm de hauteur. Les entailles de timbre sont conformes aux habitudes de Dalstein-Hærpfer, avec une surlongueur de 2/3 de Ø, une largeur de 1/3 de Ø et une hauteur d’environ 1 Ø. Beaucoup d’entailles semblent un peu plus ouvertes qu’à l’origine, étant souvent ouvertes un peu de travers. Les oreilles sont en plomb, donc beaucoup sont oxydées, recouvertes de poudre blanche d’oxyde de plomb. Les principaux et les gambes ont des bouches droites, les Flûtes, le Salicional  et les rangs de quinte de la Fourniture ont des bouches arquées, comme toujours dans la facture de Dalstein-Hærpfer et plus généralement de l’école de Walcker.

            Les tuyaux de bois sont conformes en tous points aux habitudes de la manufacture. Ils sont recouverts de la même peinture brune que l’on trouve sur les deux boîtes expressives. Les tuyaux bouchés ont un cordon de toile collée au sommet, pour éviter qu’ils ne se fendent ou se décollent.

            Quant aux jeux d’anches, ils ont tous été commandés, à la demande du conseil de fabrique, chez le tuyautier parisien Henri Zimmermann, bien que les tailles aient manifestement été déterminées par Charles Hærpfer. Tous les premiers tuyaux de chaque jeu portent – ou portaient – une petite étiquette de couleur collée sur le métal et comportant les indications suivantes :

 

Tuyaux d’orgues
les plus hautes récompenses
aux expositions universelles
Paris
Henri Zimmermann
196 rue Saint-Dominique 196
Ces tuyaux sont de belle facture, à l’exception des noyaux anglais, dont le plomb semble avoir été fondu dans du métal de récupération : la plupart de ces noyaux sont oxydés, certains ont gonflé au point d’avoir fait éclater les pieds. Tous les jeux de la famille des Trompettes sont dépourvus d’entailles de timbre.

            Dans le détail, la tuyauterie se présente de la manière suivante :

 

Grand-orgue :

 

Montre16

C-ds’ postés en façade, directement alimentés par le sommier. Tuyaux en étain, avec entailles de timbre, sans oreilles.
e’-g’’’ sur le sommier, en étain, avec entailles de timbre.
Marques “Montre 16”, pas de décalage.

Bourdon 16

C-f’ en sapin, bouchés. C-H postés, dont 2 tuyaux à l’étage inférieur, avec postages en zinc, c-f’ sur le sommier. Bouches arquées.
fs’-g’’’ en étoffe, bouchés avec calottes mobiles. Bouches arquées.
Marques “Bourdon 16” sur le corps, poinçons “16” sur le pied.

Montre 8

C-ds postés en façade, en étain, avec entailles de timbre, sans oreilles.
e-g’’’ sur le sommier, en étain, avec entailles de timbre.
Marques : “Montre 8”. Les poinçons d’origine ont été barrés et remplacés par des marques à la pointe sèche, une tierce majeure plus haut : le tuyau
e’ est ainsi poinçonné C et marqué e’. Mais cela semble plus être la correction d’une erreur que la volonté de décaler la tuyauterie pour la grossir, car ces tuyaux ont une taille tout à fait standard pour une Montre de Dalstein-Hærpfer.

Bourdon 8

C-H en sapin, bouchés, sur le sommier, avec bouches arquées.
c-g’’’ en étoffe, avec calottes mobiles, c-h’ bouchés et c’’-g’’’ à cheminées.
Marques “Bourdon 8” et poinçons “1”.

Flûte 8

C-g’’’ en bois, ouverts.
C posté, Cs-g’’’ sur le sommier.
C-f’’ en sapin, fs’’-g’’’ en poirier. C-fs avec entailles de timbre et glissières d’accord, g-g’’’ avec languettes d’accord en métal. g-g’’’ à doubles- bouches. Bouches arquées.

Viole de Gambe 8

C-g’’’ en étain, avec entailles de timbre. C-c’’’ avec bavettes,
cs’’’-       g’’’ avec oreilles.
Marques “Gamba 8” et poinçons “1 M”.

Prestant 4

C-g’’’ en étain, sur le sommier,
C-c’’’ avec entailles de timbre, cs’’’- g’’’ coupés au ton. C-F avec oreilles.
Marques “Prestant 4”. Pas de décalage.

Flûte octaviante 4

C-g’’’ en étain, marqués “Flûte octaviante”. Bouches arquées.
C-h non octaviants, avec entailles de timbre et oreilles.
c’-g’’’ octaviants, avec deux trous latéraux, c’-g’’ avec entailles de timbre, gs’’-g’’’ coupés au ton. c’-g’’ avec oreilles.

Quinte 2 2/3

C-g’’’ en étain, sur le sommier.
Marques “Quint” et poinçons “I M”.
C-h avec entailles de timbre, c’-g’’’ coupés au ton.
Taille principalisante mais bouches arquées.

Doublette                          2

C-g’’’ en étain, sur le sommier.
Poinçons “D 2”. C-fs avec entailles de timbre, g-g’’’ coupés au ton. Pas d’oreilles. Dès l’origine, le facteur a ajouté un deuxième tuyau fs, pour décaler les suivants : le tuyau g est poinçonné FS, le tuyau gs G, etc.

Grand Cornet 5 rgs

c’-g’’’, tuyaux postés sur une pièce gravée en chêne, avec postages en zinc, sans soudure. Tuyaux en étoffe.
Rang de 8’ à cheminées, avec calottes mobiles. Autres rangs ouverts, coupés au ton sauf c’-f’’ du rang de 4’ et c’-b’ du rang de 2 2/3 avec entailles de timbre. Bouches arquées pour les rangs de 8’, 2 2/3 et 1 3/5, bouches droites pour les rangs de 4’ et 2’. Le tuyau g’’’ a perdu sa cheminée.

Plein-Jeu 5 rgs

Tuyaux en étain, avec entailles de timbre jusqu’au 2/3 puis coupés au ton. Le rang grave est décalé d’un ton, dès l’origine. Les bouches sont droites pour les rangs d’octave et arquées pour les rangs de quinte.
Poinçons “MIX”.
Composition restée d’origine :


C

c

c’

c’’

c’’’

2

2 2/3

4

5 1/3

8

1 1/3

2

2 2/3

4

5 1/3

1

1 1/3

2

2 2/3

4

2/3

1

1 1/3

2

2 2/3

1/2

2/3

1

1 1/3

2

Basson 16

C-g’’’ avec pavillons en étain, de longueur réelle, dont C-ds traversent le plancher d’accord du deuxième étage et e-g sont coudés sous ce même plancher.
Poinçons “B16”.
D’anciennes entailles de timbre, assez longues, ont été ressoudées et remplacées par de           nouvelles entailles de timbre, plus petites.
C poinçonné “BASSON 16 P. 56 N. C”.
Noyaux anglais. Rigoles à larmes, rasettes et languettes anciennes.

Trompette 8

C-g’’’ avec pavillons en étain, sans entailles de timbre. C-E siphonés et F-G coudés sous le plancher d’accord du deuxième étage. Poinçons “T 1”.
C poinçonné “CLAIRON 4 P. 56 N. C”.
Noyaux anglais. Rigoles Bertounèche, languettes et rasettes d’origine.

Clairon 4

C-g’’’ avec pavillons en étain, dont fs’’-g’’’ harmoniques. Pas d’entailles de timbre. C poinçonné “CLAIRON 4 P. 56 N. C”, autres tuyaux poinçonnés C ou CR pour fs’’-g’’’.

Positif expressif :

 

Principal 8

C-g’’’ en étain, sur le sommier, avec entailles de timbre.
Pas d’oreilles. Marques “Principal”.

Flûte amabile 8

En fait plutôt Flûte bouchée, pour suivre la terminologie de Dalstein- Hærpfer.
C-f’’ en bois peint, en sapin puis en poirier, bouchés, avec doubles- bouches à partir de g. Bouches arquées.
fs’’-g’’’ en étoffe, ouverts mais fortement fraisés au sommet, coupés au ton, avec oreilles.
Marques “Flûte bouchée”.

Cor des Alpes 8

= Gemshorn 8.
C-g’’’ en étain, coniques, avec entailles de timbre.
C-gs’’ avec oreilles. Bouches étroites et droites.
Marques “Cor des Alpes”.

Salicional 8

C-g’’’ en étain, avec entailles de timbre et étriers (Kastenbärte).
C-H avec écussons rapportés. Bouches arquées. Marques “Salicional”, poinçons des notes et “2 M”.

Eolienne 8

C-g’’’ en étain, de taille très fine. Entailles de timbre, très longues pour C-H (4 Ø), normales pour c-g’’’.
C-g’’ avec bavettes, gs’’-g’’’ avec oreilles.
Marques “Eolienne” et poinçons “2 M”.
Les tuyaux ds’’’ et e’’’ sont étrangers à ce jeu : ils sont bien de Dalstein- Hærpfer mais sont de taille plus grosse et sont marqués “Gamba”, avec de petites oreilles découpées dans la bouche.

Flûte douce 4

C-c’’ bouchés, en étoffe, avec calottes mobiles. Bouches arquées. cs’’-g’’’ coniques, en étoffe, coupés au ton, sans oreilles. Pas de marques à la pointe sèche, mais poinçons, indiquant un décalage d’un         demi-ton, d’origine : cs’’ poinçonné “D”. Bouches arquées.

Dulciana 4

C-g’’’ en étain, légèrement coniques évasés. C-c’’ avec entailles de timbre, cs’’-g’’’ coupés au ton.
C-f’’ avec étriers. Bouches arquées. Marques “Dulc. 4”.

Doublette 2

Ce jeu est à son emplacement d’origine, bien qu’il soit placé après les jeux d’anches et que le faux-sommier soit percé pour un jeu d’anches pour les 30 premières notes et garni de feutre.
C-g’’’ en étain, C-f avec entailles de timbre, fs-g’’’ coupés au ton, mais avec beaucoup de        tuyaux pincés.
Poinçons “D 2”, pas de décalage.

Trompette 8

C-g’’’ avec pavillons en étain, sans entailles de timbre. C poinçonné “TROMPETTE 8 P. 56 N. C”, suivants poinçonnés “T”.
Noyaux anglais. Rigoles Bertounèche, rasettes et languettes d’origine.

Clarinette 8

C-g’’ à anches libres, avec corps cylindriques en étain, percés d’un trou circulaire latéral, à mi-hauteur. Ces tuyaux, poinçonnés “C”, ont été décalés d’un ton 1/2 : c poinçonné D# et faux-sommier initiale- ment percé pour des tuyaux non décalés et garni de feutre.
Noyaux anglais. Pieds de longueur variable à partir de H.
gs’’-g’’’ à bouches, en étain, avec entailles de timbre, gs’’-cs’’’ avec bavettes. Tous les tuyaux sont de Dalstein-Hærpfer, homogènes, marqués “Gamba”, non décalés, mais le faux-sommier a été replaqué dès l’origine, ce qui montre que le facteur a peiné pour l’harmonie de         ce jeu et qu’il a décalé et complété de tuyaux de fonds. Mais on peut noter la très belle harmonie de ce jeu à anches libres, qui attaque remarquablement bien et se mélange très bien aux jeux de fonds.

Récit expressif :

 

Quintaton                       16

C-h en sapin, bouchés, C-Ds postés en dehors de la boîte expressive et E-h sur le sommier. Bouches droites.
c’-g’’’ en étoffe, bouchés, avec calottes mobiles. Oreilles en plomb, oxydées.
Marques “Quintaton 16”, poinçons “Q” sur les calottes. Bouches droites.

Diapason 8

C-g’’’ en étain, sur le sommier, dont C sortant de la boîte expressive par un trou dans le plafond. Entailles de timbre. C-h’ avec oreilles. C-H avec écussons rapportés. Marques “Diapason 8”.

Bourdon 8

C-H en sapin, bouchés, sur le sommier, avec bouches arquées. c-g’’’ en étoffe, avec calottes mobiles, c-h’ bouchés et c’’-g’’’ à cheminées. Oreilles en plomb, oxydées. Marques “Bourdon 8”. Bouches arquées.

Flûte harmonique 8

C-H en sapin, ouverts, postés à l’extérieur de la boîte expressive, contre les parois latérales. Entailles de timbre et glissières d’accord. Bouches arquées avec freins en métal.
c-g’’’ en étain, dont f’-g’’’ harmoniques, avec deux trous latéraux. Entailles de timbre et oreilles. Bouches arquées et assez basses. Marques “Flute harmonique”.

Voix céleste 8

c-g’’’ en étain, avec entailles de timbre. c-f’’ avec bavettes, fs’’-g’’’ avec oreilles. Marques “Voix céleste”.

Flûte octaviante 4

C-g’’’ en étain, marqués “Flute oct. 4”. Bouches arquées.
C-h non octaviants, avec entailles de timbre et oreilles.
c’-g’’’ octaviants, c-g’’ avec encoches d’accord et gs’’-g’’’ coupés au ton. Bouches arquées.

Octavin 2

C-g’’’ en étain, marqués “Octavin”. Bouches droites. C-f’’ non octaviants, C-c’’ avec entailles de timbre et cs’’-f’’ coupés au ton. fs’’-g’’’ octaviants, avec deux trous latéraux, coupés au ton.

Basson 8-16

C-g’’’ avec pavillons en étain, dont C-H en 8’ et c-g’’’ en 16’. Le pavillon du C est coudé. Comme pour le Basson 16 du grand-orgue, des entailles de timbre assez allongées ont été ressoudées et remplacées par des entailles de timbre plus petites.
Poinçons “B 1”. Noyaux anglais. Rigoles à larmes, languettes et rasettes d’origine.

Trompette harmonique 8

C-g’’’ avec pavillons en étain, dont C coudé et fs’’-g’’’ harmoniques. Pas d’entailles de timbre.
Poinçons “T H” et “T H R” pour fs’’-g’’’.
Noyaux anglais. Rigoles Bertounèche, languettes et rasettes d’origine.

Basson-Hautbois 8

C-h Basson : pavillons en étain, avec entailles de timbre, noyaux anglais, rigoles à larmes, languettes et rasettes d’origine. C poinçon né “BASSON 8 P. 56 N. C”.
c’-g’’’ Hautbois : pavillons en étain, avec entailles de timbre, noyaux anglais, rigoles Bertounèche, languettes et rasettes d’origine. c’ poinçonné “HAUTBOIS 32 N. C”.

Voix humaine 8

C-g’’’ avec corps en étain, avec calottes soudées et opercules. C poinçonné “VOIX HUMAINE 8 P. 56 N. C”.
Noyaux anglais. Rigoles Bertounèche, rasettes et languettes d’origine. e-g’’’ avec pieds de hauteur variable. Le tuyau fs’’’ a disparu

Clairon 4

C-g’’’ en étain, dont fs’’-g’’’ harmoniques. Pas d’entailles de timbre. Noyaux anglais. Rigoles Bertounèche, rasettes et languettes          d’origine.
C poinçonné “CLAIRON 4 P. 56 N. C”, autres tuyaux poinçonnés “C” et “C R” pour fs’’-g’’’.

Pédale :

 

Contrebasse 16

C-f’ en sapin, ouverts, avec entailles de timbre et glissières d’accord. Bouches droites et freins en métal.

Soubasse 16

C-f’ en sapin, bouchés, avec bouches arquées.

Quinte                      10 2/3

C-f’ en sapin, bouchés, avec bouches arquées. C-d avec pieds plus hauts, pour dégager les bouches de la Contrebasse 16, et ds-f’ postés en hauteur sur une pièce gravée, avec postages en zinc.

Flûte 8

C-f’ en sapin, ouverts, avec entailles de timbre et glissières d’accord. Bouches droites et freins en métal.

Violoncelle 8

C-f’ en étain, avec entailles de timbre et bavettes. C-H avec écussons rapportés en plein cintre.
Marques “Violoncelle 8”. Bouches droites.

Flûte douce 4

C-f’ en sapin, ouverts, avec languettes d’accord en métal. Bouches arquées. C-H avec pieds plus hauts, pour dégager les bouches de la Flûte 8.

Bombarde 16

C-H avec pavillons en sapin peint, pointes en chêne montées dans une gaîne en laiton, pieds en étoffe et noyaux anglais en plomb.
c-f’ avec pavillons en étain, sans entailles de timbre, noyaux anglais, rigoles Bertounèche, rasettes et rigoles d’origine.

Trompette 8

C-f’ avec pavillons en étain, sans entailles de timbre. Noyaux anglais. Rigoles Bertounèche, rasettes et rigoles d’origine. C poinçonné “TROMPETTE PÉDALE  8 P.  30 N. C”, tuyaux suivants poinçonnés “TP”. Beaucoup de languettes ont été lestées de peau, pour assombrir le timbre. Pieds un peu oxydés.

Clairon 4

Jeu actuellement déposé sur la tribune, à droite de l’orgue. Le faux- sommier est cassé pour les notes Gs, A et B. Six tuyaux ont disparu. C-f’ avec pavillons en étain, sans entailles de timbre. Noyaux anglais. Rigoles Bertounèche, rasettes et rigoles d’origine. C poinçonné     “CLAIRON PÉDALE 4 P. 30 N. C”, tuyaux suivants “CP”.

Diapason :

    La à 435 Hz, d’origine (432,4 Hz à 12° C ou 426,5 Hz à 5,2° C).

Soufflerie :

            L’alimentation en vent est restée dans l’état où elle avait été conçue et réalisée par Dalstein-Hærpfer, mais les pressions peuvent avoir été modifiées, comme en témoigne un certain désordre dans les poids des soufflets primaires.

            L’alimentation primaire se compose de quatre grands réservoirs à deux plis compensés, répartis et superposés deux par deux sur les côtés du soubassement ; ils sont confectionnés en sapin, avec des parallélismes en fer peint en noir.

• 1 réservoir inférieur de gauche, de 2350 mm de large sur 1500 mm de profondeur. Ce réservoir comportait deux pompes à l’origine, mais celle de l’arrière a été supprimée et l’autre a été bloquée lorsque le ventilateur électrique a été relié à ce soufflet ; les deux pédales ont disparu. La table supérieure est chargée de 20 lingots de fonte (212 mm sur 151 mm), d’un lingot plus allongé, de 4 petits morceaux de fonte et de 7 briques.

• 1 réservoir supérieur de gauche, de 2350 mm de large sur 1500 mm de profondeur, relié au précédent par un gosier articulé à 6 plis rentrants. Il est chargé de 15 lingots de fonte, 1 lingot de fonte plus allongé et 5 briques.

• 1 réservoir inférieur de droite, de 2350 mm de large sur 1500 mm de profondeur. Il a conservé ses deux pompes, actionnées par deux pédales, à droite du soubassement. Il est chargé de 15 lingots de fonte et de 31 briques.

• 1 réservoir supérieur de droite, de 2350 mm de large sur 1500 mm de profondeur, relié au précédent par un gosier articulé à 6 plis rentrants. Il est chargé de 14 lingots de fonte, 2 lingots plus allongés et 3 briques.

            Ces quatre réservoirs sont couplés deux par deux, les deux réservoirs inférieurs fournissant la pression forte et les deux réservoirs supérieurs fournissant la pression moyenne. A la pression forte sont alimentés la machine Barker, les quatre sommiers des jeux de combinaisons ainsi que le sommier des grands jeux de fonds de la pédale (Contrebasse 16 et Quinte 10 2/3). A la pression moyenne sont reliés les autres sommiers de jeux de fonds.

            Trois soufflets régulateurs, servant d’anti-secousses, complètent les réservoirs primaires. Il s’agit de petits réservoirs à un pli rentrant, dont la table supérieure est chargé par des ressorts à boudins et non par des poids :

• 1 réservoir  à gauche, à droite en hauteur du réservoir primaire supérieur de gauche, de 1155 mm de profondeur sur 645 mm de largeur, avec six ressorts, relié au portevent de la pression moyenne.

• 1 réservoir à droite, à gauche en hauteur du réservoir primaire supérieur de droite, de 1155 mm de profondeur sur 650 mm de largeur, avec dix ressorts, relié au portevent de la pression forte.

• 1 réservoir sous le sommier du récit, au centre de l’instrument, de 1455 mm de largeur sur 640 mm de profondeur, relié au portevent des fonds du récit.

            Hormis les pompes de la moitié de droite, qui ne suffisent plus à faire monter les tables des réservoirs de ce côté, l’orgue est alimenté par un ventilateur électrique assez récent, posé vers 1990 par François Delangue. Il s’agit d’un grand ventilateur de Laukhuff, de 85 m2 par minute, développant une pression nominale de 200 mm. Placé à l’emplacement des pédales des pompes de gauche, dans une armoire insonorisée confectionnée pour le premier ventilateur électrique au début du XXe siècle, cette turbine alimente le réservoir inférieur de gauche, sous la table inférieure, à l’emplacement de la pompe arrière supprimée. La suppression des pompes de gauche est donc le fait de Dalstein-Hærpfer, qui a renoncé à l’alimentation par des souffleurs à une époque où les pannes d’électricité étaient encore nombreuses.

            Tous les portevents de l’instrument sont en sapin, recouvert de la même peinture brune que les tuyaux de bois et les boîtes expressives. Les postages sont en plomb. Certains sont manifestement oxydés à l’intérieur et plusieurs sont rompus.

            Le trémolo est d’origine, posé sur le canal des jeux de fonds du récit.

Christian LUTZ. 2003

 

 

 

 

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